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Critique de « The Pod Generation » (2023) : une techno

Jul 13, 2023

Dans un avenir pas si lointain où l'omniprésence de l'IA rivalise avec l'air que nous respirons, la réalisatrice Sophie Barthes dresse une toile qui incite à la réflexion dans The Pod Generation. Situé dans un monde où la technologie est étroitement liée au tissu de la vie, le film suit la vie de Rachel (Emilia Clarke) et d'Alvy (Chiwetel Ejiofor), un couple déchiré entre l'attrait de la technologie et l'emprise de la tradition. Ce film de science-fiction promet une balade époustouflante mais finit par ressembler à des montagnes russes futuristes qui ont oublié de prendre suffisamment de vitesse.

La génération Pod offre un aperçu cinématographique d’un monde éclipsé par les progrès technologiques. Avec une toile de fond rappelant Black Mirror et le thème de la grossesse et de la maternité dans The Handmaid's Tale, le film prépare le terrain pour un drame dystopique qui vous donne des frissons tout en murmurant d'étranges vérités sur la trajectoire de notre société. L'IA est le patron, ce qui fait que nos fidèles Siri ou Alexa semblent aussi anciennes et dépassées qu'un téléphone à cadran dans un monde de smartphones.

Nos protagonistes sont Rachel, l'ambitieuse soutien de famille qui gravit les échelons d'une entreprise technologique, et Alvy, un botaniste inébranlable qui s'accroche à l'étreinte de la nature au milieu d'une assaut numérique. Alors que Rachel se sent à l'aise dans la vie « artificielle » en constante évolution, Alvy ne semble pas à sa place. Il semble constamment lutter entre son amour et son soutien pour Rachel et son scepticisme à l'égard d'un monde dominé par la technologie. Leurs personnalités s'affrontent dès le début, dans les scènes d'ouverture. Alors que le soleil du matin apparaît, Rachel attend avec impatience sa conversation avec Elena, la compagne de l'IA. Elle laisse Elena lui parler de sa journée à venir et absorbe avec impatience ses idées sur la santé. D’un autre côté, Alvy n’apprécie pas vraiment la sérénade matinale de l’IA. Il rejette l’intrusion avec une attitude dédaigneuse, montrant son manque d’intérêt pour le réveil numérique.

Le film de Sophie Barthes nous propulse dans un futur distinct où tous les aspects de la vie ont été rationalisés par la technologie. Les gens sont accros aux modules naturels ; il existe des thérapeutes IA (un globe oculaire géant et étrange sur un mur avec une voix pour l'accompagner) et même des utérus artificiels ! Entrez dans le très convoité Womb Center, un paradis pour les riches, proposant des modules détachables pour nourrir une nouvelle vie. C'est comme une clinique de fertilité futuriste sous stéroïdes, facilitant une grossesse high-tech mais sans vergetures, maux de dos et autres fringales ! Les énigmes éthiques se dévoilent alors que Rachel et Alvy optent pour cette option, mettant au jour un conflit philosophique qui se répercute tout au long du récit. Rachel veut embrasser l'avenir, tandis qu'Alvy a littéralement les mains dans la terre.

Le choc entre la technologie et la tradition n’est pas qu’un simple discours sur l’oreiller ; c'est le battement de cœur du film. Sophie Barthes capture cette danse entre progression et intrusion, explorant comment la technologie ronge le tissu des liens humains. Le portrait de Linda, la redoutable directrice du Womb Center, par Rosalie Craig, reflète les conséquences terrifiantes de la domination du capitalisme sur les aspects les plus intimes de la vie. Dans les salles rutilantes du Womb Center, le concept même de grossesse subit une métamorphose radicale. Des fonctionnalités personnalisables, de la sélection du sexe aux préférences de saveur, taquinent un avenir gâché par un contrôle trop sophistiqué. Les supports en forme d'œuf équipés de supports lumineux symbolisent les efforts désespérés de la société pour se détacher des fardeaux physiques de la parentalité. Et n'oublions pas la technologie elle-même. Imaginez ceci : des assistants personnels aux yeux flottants vous informent de l'évolution de votre productivité un jour donné ou remarquent la moindre différence dans votre ton. Et puis il y a la curieuse obsession de transformer les arbres en entités virtuelles, tout cela au nom d’étudier et d’économiser quelques dollars. C'est un peu "Es-tu sérieux ?" mélangé à un soupçon de « Qu'est-ce qui se passe dans le monde ? »

Barthes s’efforce de décortiquer la lutte symbiotique entre l’humanité et la technologie, mais The Pod Generation s’aventure souvent dans des territoires inexplorés. Les fils de discussion se balancent de manière alléchante – un tiraillement sur les défis du lieu de travail, un aperçu des piquets de protestation – pour ensuite se dissiper, laissant un sentiment d’opportunités manquées. Le scepticisme d'Alvy à l'égard de la forêt virtuelle nous rappelle le danger de rejeter les changements technologiques sans en explorer les implications. Initialement, le film propose une exploration alléchante des conséquences de l'évolution technologique. Pourtant, à mesure que le récit se déroule, son aspiration à critiquer l’empiétement de la technologie se transforme en une série de notions à moitié cuites. Du côté positif, le film n’est pas un désastre total. Des accessoires pour la cinématographie exquise et la scénographie méticuleuse d'Andrij Parekh qui ont transformé The Pod Generation en un chef-d'œuvre visuel. Chaque image déborde de vie et d'attrait, parfaite pour un drame de science-fiction dystopique, capturant l'œil même lorsque le scénario trébuche.